google-site-verification: googledef1beccb94d5c98.html

Comment fonctionnent nos semelles d’informations sensorielles ? 

Tout d’abord, nous devons imaginer notre cerveau enfermé dans un crâne osseux, essayant de comprendre ce qu’il y a dehors.  Le problème est que nous ne disposons que de signaux électriques provenant de nos sens et qui varient en fonction de la structure de ce monde et indirectement de nos propres signaux envoyés au corps.

La perception est  la solution du problème.

Le cerveau va déduire les causes externes de ses signaux sensoriels.

Cela suggère que le cerveau effectue une « déduction Bayésienne », terme décrivant la manière dont les convictions sont actualisées à mesure de la découverte de nouvelles preuves. Autrement dit, les données sensorielles arrivantes sont combinées aux « évaluations précédentes » afin de déterminer leurs causes les plus probables correspondantes aux perceptions.

En  même temps les différences entre signaux prédits et données sensorielles en cours  « erreur de prédiction  » sont utilisées pour actualiser les évolutions précédentes, les préparant à la série d’entrées  sensorielles suivantes.

Le codage prédictif Bayésien, fonctionne par les informations « bas vers le haut » venant des aires sensorielles comporte des erreurs de prédiction, alors que les signaux « haut vers le bas » des régions cérébrales supérieures véhiculent des  prédictions.

Nous disposons donc d’un répertoire de réactions posturales « prêtes à l’emploi » ; ces synergies sont des réactions stéréotypées, déclenchées par des configurations particulières de signaux sensoriels d’où le rôle clé de ces capteurs, à la fois détecteurs et déclencheurs (Berthoz 2008)

lorsque je suis en mouvement le déplacement de l’image sur la rétine périphérique (flux visuel) ce glissement rétinien va être comparé au niveau central avec l’information provenant du déplacement des appuis plantaires lors du déroulement du pas.

Le rôle de nos semelles posturales est de proposer une nouvelle information sensorielle en modulant la cartographie sensorielle par de tout petits éléments de contact sur la semelle.

Si la nouvelle cartographie sensorielle proposée trouve une adhésion par l’ensemble des autres entrées sensorielles, le SNC va créer une nouvelle image interne et modifier par conséquent sa distribution tonique.


Pourquoi petit ?  (exemple de semelle posturale)

Le système central s’intéresse qu’aux « rumeurs » c’est-à-dire aux toutes petites informations différenciées.

Ces petits éléments vont agir sur les récepteurs plantaires (le tact) qui sont davantage impliqués dans la régulation des oscillations posturales de faibles amplitudes, d’où l’erreur de mettre un contact mou entre la peau du pied et la chaussure, car un matériau mou inhibe la fonction  de ces récepteurs plantaires) et sur la proprioception qui est sollicitée plus tardivement pour réguler les oscillations corporelles plus amples.

Remarque :

Hacbarth K 1952, montrait qu’une stimulation des corpuscules des Meissner (mécano récepteur tact ) entraîne une augmentation du tonus des muscles sous-jacents.

Si l’étirement est de quelques millimètres, on obtient une réponse de sensibilité de 3à 10 influx par seconde et par millimètre tandis que si l’étirement est de 0.1minimètre, la réponse sera de 100 influx par seconde et par millimètre. C’est une réponse non linéaire (Boyd)


(3 minutes pour comprendre les mécanismes du cerveau , Anil Seth.)

  

fonctionnement semelle posturale